Майя Плисецкая

100 ans de Maïa Plissetskaïa : la petite fille devenue déesse du ballet

Le 20 novembre 2025 marque le centenaire de la naissance de Maïa Plissetskaïa — une légende de la chorégraphie mondiale, une femme dont le nom incarne la liberté, le talent et une volonté indomptable. Son parcours est l’histoire d’une fillette issue d’une famille réprimée, qui, malgré les épreuves de son époque, s’est hissée au sommet de l’Olympe du ballet et a fait rayonner l’Union soviétique dans le monde entier.

Née à Moscou en 1925, Maïa fait très tôt face à la tragédie : ses parents sont réprimés, et c’est sa tante, l’éminente danseuse Sulamith Messerer, qui l’adopte et lui ouvre la voie vers l’art. Le ballet devient pour Maïa bien plus qu’un métier — une vocation, un salut, un destin.

Pendant la guerre, tout juste diplômée, elle monte pour la première fois sur la scène du Bolchoï. Moscou est bouleversée par sa première « Mort du cygne » — plastique, dramatique, presque irréelle. Le pays découvre alors une nouvelle étoile.

Très vite, on lui confie les rôles principaux — Odette-Odile, Raymonda, Juliette, Aurore. En 1960, elle devient la prima ballerina du Bolchoï, et en 1967, le monde entier reste fasciné devant sa flamboyante « Carmen Suite » — audacieuse, libre, révolutionnaire.

Plissetskaïa ne se contente pas de danser : elle crée. Elle met en scène des ballets, dirige des compagnies à Rome et à Madrid, collabore avec Roland Petit, Maurice Béjart et les grands théâtres du monde. Elle est la muse de compositeurs, artistes et créateurs. Pierre Cardin dessine ses costumes, et les critiques la décrivent comme « le plus haut vol de l’esprit humain ».

Même après avoir quitté la scène, Maïa poursuit sa mission : fondations, soutien aux jeunes artistes, livres, masterclasses.

Maïa Plissetskaïa s’est éteinte en 2015, mais sa légende vit — dans les films, les spectacles, les monuments, et dans chaque souffle de la chorégraphie mondiale.

Cent ans de Maïa Plissetskaïa — et sa danse continue.