OTTAWA — Le premier ministre canadien Mark Carney a déclaré que le pays ne céderait « jamais » à la pression américaine en déclarant la victoire du Parti libéral aux élections fédérales mardi matin. Cette campagne intervient dans un contexte de menaces sévères et de tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump.
« L'Amérique veut nos terres, nos ressources et notre eau. Mais le Canada ne se laissera pas briser », a déclaré Carney dans son discours, promettant de « représenter tous ceux qui considèrent le Canada comme leur patrie ».
Les libéraux ont obtenu un quatrième mandat, mais Carney pourrait avoir besoin du soutien de ses partenaires de coalition pour former un gouvernement. Le chef conservateur Pierre Poilievre a reconnu sa défaite et devrait perdre son siège au Parlement.
Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d'Angleterre, a fait campagne pour défendre la souveraineté du pays. Il a vivement critiqué Trump pour avoir tenté de transformer le Canada en « 51e État » et a promis de renforcer l'économie grâce à la production nationale et à de nouvelles alliances en Europe.
Trump a imposé des tarifs douaniers élevés sur l’acier, l’aluminium et les voitures canadiens et a menacé d’imposer de nouveaux tarifs sur les produits pharmaceutiques et le bois, mettant l’économie canadienne en danger de récession. Carney a mis en garde contre des « temps difficiles » mais a promis de construire des maisons, des usines et de développer le secteur de l'énergie.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a annoncé sa démission après la défaite électorale, remerciant Carney pour sa volonté de défendre le Canada.