OTTAWA — Un tribunal d'Ottawa a condamné Pat King, organisateur du Freedom Convoy, à trois mois de détention à domicile.
King devra également effectuer 100 heures de service communautaire dans une banque alimentaire ou un refuge pour hommes et sera en probation pendant un an.
Il avait déjà passé neuf mois en détention. Après l'annonce de la sentence, King a pris une pause cigarette, où il a été accueilli par les applaudissements et les câlins de ses amis et partisans.
Le roi a refusé de commenter en raison des conditions de mise en liberté sous caution. Son avocate, Natasha Calviño, a qualifié la sentence d'« équilibrée », notant que la demande de dix ans de prison formulée par le procureur aurait fait de lui un « prisonnier politique ».
King a été reconnu coupable de cinq des neuf chefs d'accusation, dont la violation d'une ordonnance de non-communication, pour son rôle dans les manifestations de 2022 qui ont paralysé le centre-ville d'Ottawa pendant trois semaines.
Le juge Charles Hackland a ordonné à King de rester chez lui, sauf pour les audiences au tribunal, les travaux communautaires et trois heures le lundi pour acheter des fournitures essentielles. Il lui est interdit de séjourner à Ottawa, sauf pour assister à des audiences judiciaires et pour contacter d’autres dirigeants des manifestations.
Le procureur Moïse Karimjee avait demandé la peine maximale de 10 ans de prison, qualifiant cette affaire d’exemple « le plus grave » de conduite désordonnée. Le juge n'a toutefois trouvé aucune circonstance aggravante et a noté que King avait encouragé ses partisans à protester pacifiquement.
Lors de son audience de détermination de la peine, King s'est excusé auprès de la population d'Ottawa pour l'impact des manifestations. Il prévoit purger sa peine en Alberta.