Donald Trump arriving before speaking at a ceremony to sign the "Halt All Lethal Trafficking of Fentanyl Act," in the East Room of the White House, Wednesday, July 16, 2025

Les négociations commerciales entre les États-Unis et le Canada s'intensifient à nouveau alors que Trump exige plus de concessions

Le premier ministre canadien, Mark Carney, a déclaré que de nouveaux droits de douane américains étaient pratiquement inévitables. Selon lui, dans le contexte actuel, Washington ne signe pas d'accords commerciaux sans pression. Les négociations avec les États-Unis sont en cours depuis le printemps, et le Canada cherche à supprimer les tarifs sur l'acier et l'aluminium, ainsi qu'à maintenir les préférences prévues par l'AEUMC.

Après la visite de M. Carney à la Maison-Blanche en mai, des progrès semblaient être réalisés : le Canada a abandonné la taxe sur les services numériques et a promis d'augmenter ses dépenses militaires. Mais Trump a ensuite envoyé à M. Carney une lettre ouverte menaçant d'imposer des droits de douane de 35 % sur les produits canadiens à compter du 1er août, invoquant un déficit commercial, le trafic de drogue et des restrictions sur les produits laitiers.

Les experts estiment que cela fait partie d'une stratégie de pression plus large. Les audiences judiciaires sur la légalité des tarifs douaniers d'urgence imposés par M. Trump débuteront le 31 juillet, et M. Trump tente d'obtenir autant de concessions que possible tant que le mécanisme est encore opérationnel. Si la Cour limite les actions de M. Trump, il passera à des taux ciblés pour des raisons de sécurité nationale.

Outre ses exigences commerciales, Washington exerce également des pressions sur le Canada dans d'autres domaines : il exige un assouplissement des normes environnementales, l'abolition des politiques ESG/DEI et la reprise de projets comme l'oléoduc Keystone XL. Ça va à l'encontre du programme vert de Carney.

Selon les analystes, Trump pourrait retarder les négociations jusqu'à la révision de l'AEUMC à l'automne, ce qui augmenterait l'instabilité. « L'année à venir sera difficile et imprévisible pour le Canada », résume l'expert Tory Smith.