Big streamers

L'Association cinématographique du Canada (APMC-Canada), qui représente Netflix, Disney, Amazon et Paramount, a soutenu lors d'une audience du CRTC que les plateformes de diffusion en continu étrangères ne devraient pas être tenues aux mêmes exigences strictes en matière de contenu canadien que les radiodiffuseurs traditionnels.

Les auditions s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la loi sur le streaming, qui couvre pour la première fois les plateformes en ligne. La discussion porte sur une nouvelle définition du « contenu canadien » et sur les contributions financières au système national de soutien.

MPA-Canada insiste sur le fait que les services étrangers devraient pouvoir investir directement dans la production, plutôt que d’être obligés de verser des contributions à des fonds comme les chaînes de télévision canadiennes. Actuellement, les radiodiffuseurs locaux sont tenus d’allouer jusqu’à 30 % de leurs revenus au contenu canadien, et les services de diffusion en continu sont tenus d’allouer 5 %. Les plateformes étrangères contestent ces réglementations devant les tribunaux.

Parallèlement, le groupe de médias canadien Corus propose d'égaliser les tarifs pour tous, soit 20 % des revenus.

La proposition du CRTC de conserver le système de points actuel pour les Canadiens occupant des rôles créatifs clés a également suscité la controverse. Les streamers considèrent que le système est obsolète et ne reflète pas les réalités du marché mondial.

La présidente de MPA-Canada, Wendy Noss, a souligné : « Ces plateformes sont mondiales et les forcer à fonctionner selon les règles canadiennes est irréaliste. »