Le gouvernement libéral a rejeté la technologie canadienne dans son choix de nouveau radar, optant plutôt pour un consortium australo-britannique de 6 milliards de dollars. Cette information a été révélée après que le Premier ministre Mark Carney a annoncé l'achat d'un système de détection de missiles au-dessus de l'Arctique.
D-TA Systems, une entreprise canadienne basée à Ottawa et spécialisée dans les radars à longue portée, a déjà travaillé avec succès pour le ministère de la Défense et a accumulé de l'expérience depuis 2011. Le ministère canadien de la Défense a dépensé environ 30 millions de dollars pour la collaboration avec D-TA, et les systèmes déjà livrés se sont avérés très efficaces.
« C'était un coup porté à la fierté nationale », a déclaré le président de la D-TA, Dipak Roy. Selon lui, abandonner son propre produit est une décision qui manque de respect pour les évolutions nationales. De plus, le contrat avec les partenaires étrangers prévoit le transfert des droits de propriété intellectuelle à ces derniers, alors qu’avec les systèmes canadiens, l’État conserverait le contrôle total.
À une époque où les gouvernements et les experts militaires insistent sur le fait que les intérêts nationaux passent avant tout, il convient de se demander si les fabricants canadiens devraient être prioritaires lors de l’achat de technologies. Cela permettra non seulement de soutenir l’industrie nationale, mais aussi de garantir la sécurité et l’indépendance des capacités de défense essentielles du pays.
Cette question s’inscrit dans une critique plus large de la politique de défense libérale, la majorité des contrats d’une valeur de plus de 30 milliards de dollars étant attribués à des entreprises américaines à partir de 2023, malgré la disponibilité de solutions canadiennes efficaces.
Source : Ottawa Citizen