Quatre candidats à la direction du Parti libéral du Canada se sont affrontés dans un débat houleux, cherchant à se distancer de l’héritage de Justin Trudeau et à signaler leur volonté de s’en prendre à Donald Trump.

Les favoris sont l’ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney, l’ancienne vice-première ministre Chrystia Freeland, l’ancienne ministre Karina Gould et l’ancien député Frank Baylis. Pendant deux heures, ils ont débattu de questions clés : la hausse du coût de la vie, la crise de l’accessibilité au logement, l’économie et la politique de protection sociale.

Le débat le plus houleux a eu lieu entre Carney et Freeland.

Carney : « Le Canada est à la croisée des chemins. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire des demi-mesures. Nous devons investir massivement dans les programmes sociaux, taxer les bénéfices exceptionnels des entreprises et prendre des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique. Les gens doivent passer en premier, pas les intérêts des entreprises. »

Freeland : « Mark, l’équilibre est essentiel. Oui, l’accessibilité est un problème, mais nous ne pouvons pas mettre les entreprises dans une impasse. Nous avons besoin d’emplois, d’investissements et d’une économie compétitive. »

Lorsque le débat s’est tourné vers l’accessibilité au logement, Carney a plaidé en faveur d’un contrôle strict des loyers et d’une taxation des entreprises qui profitent de l’inflation. Freeland a rétorqué qu’une réglementation et des dépenses publiques excessives ne feraient qu’aggraver la crise.

Malgré leurs différences, tous les candidats étaient d’accord sur une chose : le gouvernement doit faire davantage pour soutenir les citoyens en période d’incertitude économique.