CanadaPost

Postes Canada pourrait faire face à une nouvelle vague de défections de clients même si le syndicat des postiers abandonne temporairement son plan de grève. Au lieu de cela, depuis la fin de la semaine dernière, une interdiction des heures supplémentaires a été introduite - pas plus de 8 heures par jour et 40 heures par semaine.

Selon l'entreprise, le volume de colis livrés a diminué de 1,3 million ces derniers jours, soit près de 50 % de moins qu'à la même période l'année dernière. De nombreux clients ont déjà opté pour des services de messagerie privés ou annulé des expéditions pour éviter les perturbations.

La situation est aggravée par les pertes financières à long terme de l’entreprise – plus de 3,8 milliards de dollars depuis 2018. Après la grève de décembre 2024 et un prêt d’un milliard de dollars du gouvernement fédéral, les choses n’ont fait qu’empirer. Les rapports indiquent que l'entreprise est de facto en « faillite » et a un besoin urgent de réformes : emploi à temps partiel, itinéraires flexibles, fermeture des succursales non rentables.

Dans un contexte de baisse de la demande et de numérisation – les banques et les entreprises orientent de plus en plus leurs clients vers la correspondance électronique – la demande de courrier traditionnel continue de diminuer. La famille moyenne ne reçoit que deux lettres par semaine, contre sept en 2006.

Malgré le ralentissement économique, l'effectif de l'entreprise, qui compte plus de 55 000 employés, est resté pratiquement inchangé.

Le syndicat fait pression pour que des négociations soient menées, mais certains travailleurs, comme Dustin Ellis, employé des postes d'Edmonton, exigent un vote sur la nouvelle proposition de la direction, qui augmenterait les salaires de près de 14 % sur quatre ans.